Entre prospérité et déclin : une industrie tourmentée
Les années 50 : L’âge d’or
Dans cette période, le Royaume-Uni était le second plus grand pays producteur de voitures dans le monde après les États-Unis et surtout le plus grand exportateur. Leader incontesté avec près de la moitié de la production européenne, il se situe très loin devant la France en deuxième position avec 23% de part de marché.
Le summum du luxe est incarné par Rolls-Royce et Bentley avec les Phantom, Silver Cloud, Type S et Flying Spur. Les têtes couronnées et les stars du show business se devaient d’en posséder une.
Pour sa part, Jaguar s’affirmait comme le constructeur capable d’offrir du luxe et de la sportivité à des tarifs beaucoup plus abordables que les marques italiennes.
Enfin, Land Rover ne laissait le soin à personne de proposer de meilleurs « franchisseurs ».
Avec Triumph, MG et Rover entre autres, l’industrie automobile anglaise était en capacité de couvrir tous les segments de marché avec des produits de qualité.
Enfin, impossible de passer sous silence la plus emblématique des modèles de cette époque, la Mini qui réussira l’exploit de remporter le Rallye Monte Carlo devant des Porsche.
Le déclin
A partir des années 70, le Royaume-Uni va connaitre une période de profond déclin qui démarre avec la crise de 1973. En 1984, la production britannique de voitures particulières touche un point bas à 901 000 unités. C’est une chute de 53% par rapport au record de 1972.
Les grands constructeurs britanniques disparaissent les uns après les autres : Riley en 1969, Singer en 1970, Austin Healey en 1971, Wolseley en 1975, Hillman, Humber et Sunbeam en 1976, Vanden Plas en 1980, Morris en 1984, Triumph en 1984, Austin en 1988 et enfin Rover en 2005.
Le cas de MG est spécial. C’est le seul grand constructeur britannique encore existant même s’il ne produit plus une seule voiture au Royaume Uni depuis 2011.
Le pays finit par se positionner comme une tête de pont pour les constructeurs japonais en Europe. Ainsi, Nissan s’installe en 1987 suivi par Honda et Toyota en 1992
L’invasion
Depuis la fin des années 1980, de nombreuses marques de voitures ont été acquises par des sociétés étrangères : MG par le chinois SAIC Motor, Jaguar et Land-Rover par l'indien Tata Motors. L’épisode le plus rocambolesque opposa l’industrie Allemande avec BMW et Volkswagen qui se sont battues pour acheter Rolls Royce et Bentley à la fin des 90’s. A l’issue d’une belle bataille, les deux groupes ont trouvé un accord et BMW à racheter Rolls et VW a récupéré Bentley, avec le succès que l’on connait pour les deux marques.
Enfin, il faut noter que de nombreuses marques sont actuellement en sommeil : Austin, disparue en 1988 mais dont la marque a été rachetée par le chinois Nanjing Automobile avec MG Rover en 2005 ; Riley, disparu en 2005 avec la faillite de MG Rover ; Rover, mis en faillite en 2005 et racheté par le chinois Nanjing Automobile, lui-même absorbé par son compatriote SAIC en 2007 et Triumph, disparu en 1984. Toutes ces anciennes marques réputées sont également détenues par des sociétés étrangères.
Bref, les anglaises à 4 roues, et parfois 3, n’ont jamais laissé indifférents les amateurs de belles mécaniques.
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